Des dons précoces font que l’enfant de Pamiers, né en 1845 dans cette petite commune de l’Ariège, quitte sa modeste famille pour entrer à l’âge de huit ans à l’école Niedermayer à Paris
Il y reçoit la formation communément donnée à cette école, qui le mène à la maîtrise de la composition, du piano et de l’orgue, et à la connaissance du plain-chant. Ses études ont déjà souligné sa nonchalance, et l’ont mis en rapport avec Saint-Saëns, début d’une estime réciproque.
A la sortie de l’école en 1865, il va mener une existence de modeste organiste et professeur, à Rennes puis à Paris à l’instar de César Franck. Il voyage en Allemagne, rencontre Wagner et Liszt.
C’est en 1886 que débute sa carrière officielle : à la fois titulaire de l’orgue et maître de chapelle de Saint Sulpice et de l’église de La Madeleine ainsi que professeur de composition au Conservatoire de Paris.
En 1903, il commence à ressentir les atteintes de la surdité. Deux ans plus tard, il est directeur du Conservatoire et en 1909, l’Institut lui ouvre ses portes, tandis que la Société de Musique Indépendante, en réaction contre la Société Nationale de Musique, jugée trop timorée, le prend pour président.
Dix ans plus tard, il quitte son poste et sa vie se prolonge quelques années, celles des ultimes chefs-d’œuvre arrachés à la surdité et à la vieillesse.
L’œuvre orchestrale chez Fauré