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coin culture : Alfred de Musset
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From: MSN NicknameJacotte_33  (Original Message)Sent: 12/13/2004 6:43 AM
Alfred de Musset ALFRED DE MUSSET

Ecrivain et poète français
Né à Paris le 11 décembre 1810
Décédé le 02 mai 1857

Reçu dès 1828 dans le "Cénacle", le prestigieux salon où Hugo réunissait les principales figures du romantisme, Alfred de Musset y rencontre ses plus fidèles amis, Vigny et Sainte-Beuve. Jeune dandy à la sensibilité quasi maladive, il ne tarde pas à publier ses premiers recueils de vers, ainsi que des pièces dont l’ambiguïté les destine à la lecture plutôt qu’�?la représentation scénique. ‘Lorenzaccio�? surtout, marque le point culminant de sa créativité artistique. Le sujet lui a été soufflé par George Sand, avec laquelle il entretient une relation plus qu’orageuse. Leur rupture prend pour Musset des teintes tragiques : après les sublimes vers des ‘Nuits�? son inspiration se tarit, et il est pris de violentes crises dépressives dues à l’alcool. Paradoxalement, son théâtre remanié connaît un franc succès sur scène, et il est élu en 1852 à l’Académie française. "L’enfant terrible du Romantisme", ayant si bien décrit le "mal du siècle", a amorcé le "spleen" baudelairien. Son exploration de l’âme et des rapports entre les deux sexes, menée avec une fausse désinvolture, confère à ses écrits un caractère intemporel.

SES CITATIONS

> Ma mère, à toi je me confie. Des écueils d'un monde trompeur Écarte ma faible nacelle. Je veux devoir tout mon bonheur A la tendresse maternelle.
Extrait du poème A ma mère

> Qui vit sans jalousie, en ce bas monde, est comme Celui qui dort sans lampe; il peut sentir le bras Qui vient pour le frapper, mais il ne le voit pas.
Extrait du poème Portia

> La fortune, pour moi, n'est que la liberté. Elle a cela de beau, de remuer le monde, Que, dès qu'on la possède, il faut qu'on en réponde, Et que, seule, elle met à l'air la volonté.
Extrait du poème La coupe et les lèvres




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 Message 2 of 2 in Discussion 
From: MSN NicknameJacotte_33Sent: 12/13/2004 7:44 AM
 

                  BALLADE À LA LUNE                        

C'était, dans la nuit brune,
Sur le clocher jauni,
La lune
Comme un point sur un i.
Lune, quel esprit sombre
Promène au bout d'un fil,
Dans l'ombre,
Ta face et ton profil ?
Es-tu l'oeil du ciel borgne ?
Quel chérubin cafard
Nous lorgne
Sous ton masque blafard ?
N'es-tu rien qu'une boule,
Qu'un grand faucheux bien gras
Qui roule
Sans pattes et sans bras ?
Es-tu, je t'en soupçonne,
Le vieux cadran de fer
Qui sonne
L'heure aux damnés d'enfer ?
Sur ton front qui voyage.
Ce soir ont-ils compté
Quel âge
A leur éternité ? ...
 

 
Peinture de Sue Coleman, artiste canadienne de la côte Pacifique.  Pour voir une plus grande collection de ses peintures    http://www.suecoleman.ca/
 
 
 
CLAIR DE LUNE


La lune était sereine et jouait sur les flots. -
La fenêtre enfin libre est ouverte à la brise,
La sultane regarde, et la mer qui se brise,
Là-bas, d'un flot d'argent brode les noirs îlots.

De ses doigts en vibrant s'échappe la guitare.
Elle écoute...Un bruit sourd frappe les sourds échos.
Est-ce un lourd vaisseau turc qui vient des eaux de Cos,
Battant l'archipel grec de sa rame tartare?

Sont-ce des cormorans qui plongent tour à tour,
Et coupent l'eau, qui roule en perles sur leur aile?
Est-ce un djinn qui là-haut siffle, d'une voix grêle,
Et jette dans la mer des créneaux de la tour?

Qui troule ainsi les flots près du sérail des femmes? -
Ni le noir cormoran, sur la vague bercé,
Ni les pierres du mur, ni le bruit cadencé
Du lourd vaisseau, rampant sur l'onde avec des rames.

Ce sont des sacs pesants, d'où partent des sanglots.
On verrait, en sondant la mer qui les promène,
Se mouvoir dans leurs flancs comme une forme humaine... -
La lune était sereine et jouait sur les flots.
                                                       Alfred de Musset