CHARLES PEGUY Ecrivain et poète français Né à Orléans le 07 janvier 1873 Décédé à Villeroy le 05 septembre 1914

«Je me permets de réfléchir entre mes repas, ce qui me fait perdre énormément de temps.»

Charles Péguy entre à l'Ecole Normale Supérieure où Bergson fut l'un de ses professeurs. Très tôt, ses prises de position déroutent : croyant, il critique l'Eglise catholique, socialiste, il s'oppose au pacifisme et à l'internationalisme de la gauche, et nationaliste, il ne rejoint jamais la classe bourgeoise. En 1900, il crée sa propre revue, 'Cahiers de la quinzaine' qui représente un témoignage inégalé sur la vie intellectuelle de l'époque. Si Charles Péguy s'était éloigné de la religion, la menace allemande lui révèle l'existence d'un "mal universel" et le rapproche de la foi. En effet, outre ses essais philosophiques, il est l'auteur de deux oeuvres consacrées à Jeanne d'Arc ('Jeanne d'Arc' et 'Mystère de la charité de Jeanne d'Arc'), et de poèmes oratoires d'un grand mysticisme, tel 'Eve', vaste fresque poétique en l'honneur des soldats morts au combat. Le poète, un des plus grands, meurt en 1914, la veille de la bataille de la Marne.

SES CITATIONS

> Un véritable savant, qui travaille dans son laboratoire, n'écrit point science avec un grand S.
Extrait des Cahiers de la quinzaine

> Les dévots. Parce qu'ils ne sont pas de l'homme ils croient qu'ils sont de Dieu. Parce qu'ils n'aiment personne, ils croient qu'ils aiment Dieu.
Extrait des Pensées

> L'ordre, et l'ordre seul, fait en définitive la liberté. Le désordre fait la servitude.
Extrait des Cahiers de la quinzaine