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Source: Jacques d'Arès. Encyclopédie de l'ésotérisme, tome 2. Religions non chrétiennes. Paris: Éditions du Jour, 1974. pp.175-190 La nation israélite commença à s'affirmer après son implantation en Canaan. En effet, l'Alliance conclue sur le Sinaï avait pour objectif la création d'une solide fédération de tribus soumises à la même Loi, à la même règle de vie. Sous la pression du danger extérieur, Samuel, le dernier juge, rétablit un pouvoir central autour d'un roi (vers 1020). C'est avec le roi David que commence véritablement l'histoire d'Israël en tant que royaume et Etat consolidé et centralisé. Au cours de son règne de trente-trois ans, le roi David donna au pays un essor jusqu'alors inconnu. Aussi, lui avait-on demandé de construire le Temple pour abriter l'Arche d'Alliance, contenant, semble-il, le texte authentique du Décalogue. Mais suite à des intrigues, David ordonna "d'oindre" pour roi son plus jeune fils, Salomon, dont le nom en hébreu veut dire le pacifique (shalom, la paix). Salomon épouse la fille d'un roi-prêtre égyptien de la XIXe dynastie. Cette alliance lui ouvre la porte des Mystères et assied sa fortune. C'est donc Salomon qui mena à bien le projet de David et fit construire le Temple fastueux sur le mont Sion, selon des indications très précises qui se trouvent dans l'Ancien Testament. Curieusement, ce chef-d'oeuvre ne sera pas construit par les Hébreux. Des architectes phéniciens sont chargés d'édifier le Temple et les constructeurs égyptiens disposent des connaissances non seulement techniques mais également initiatiques nécessaires à la mise en oeuvre du projet. Hiram fabriqua les deux colonnes de bronze "Jakin et Boas" pour l'entrée. Le Temple était composé de trois parties, l'équivalent de la triple enceinte initiatique. Les trois parties étaient le vestibule, le sanctuaire et le Saint des Saints, dans lequel se trouvait l'Arche d'Alliance. Composé des deux lettre R, C, qui marquent le divin, ce mot arche prend une signification spirituelle qui en fait l'équivalent de l'arche de Noé, sur le plan de la transmission de la Tradition primordiale. Pendant cette période de prospérité, l'art, la littérature et la musique connurent un grand essor. Jérusalem était célèbre pour le nombre et le haut niveau de ses écoles. Comme en Egypte et en Mésopotamie, la sagesse était enseignée dans les écoles de scribes. Salomon est donné comme le modèle de toute sagesse, le patron des sages. Raison pour laquelle un grand nombre de textes ont été mis sous son nom. Les civilisations voisines de la Mésopotamie et de l'Egypte ont exercé une influence évidente sur le développement, bien plus tardif, de la littérature juive notamment des livres dits "sapientiaux". Après la mort de Salomon, dont la vie marque l'apogée de l'histoire d'Israël et du judaïsme (vers 931 av. J.-C.), le royaume se scinde en deux, le royaume d'Israël et le royaume de Juda. Le premier ayant été détruit et jamais reconstitué, c'est le nom du second qui sert à désigner les Juifs qui se réclament de l'ancien héritage des Hébreux. La sagesse biblique est un ensemble de préceptes, de sentences, de paraboles qui permettent par leur observance, de se comporter en conformité avec la Loi de Dieu. Quels enseignements cette sagesse, "hokmah" en hébreu, peut-elle apporter en notre temps? |
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Le bâtiment est décrit dans 1 Rois 6:7 et 2 Chroniques 3:4. N°1 sur l'illustration : L'autel des holocaustes situé en plein air s'élevait à l'est des portes du Temple. Le prêtre s'y rendait par des escaliers. Seuls des animaux parfaits pouvaient être sacrifiés : taureaux, béliers, boucs. Le prêtre tranchait la gorge de l'animal sur le côté nord de l'autel et aspergeait l'autel avec le sang. Puis il écorchait l'animal (en retirant la peau), le dépeçait et posait les morceaux de chair sur l'autel pour les y faire brûler complètement. On accommodait la viande avec de la farine mélangée d'huile. Quand un homme apportait son animal pour sacrifice, il tendait la main sur sa tête au moment de l'égorger. Ainsi, l'animal prenait-il son péché sur lui. On pouvait aussi substituer le gros bétail par des colombes, tourterelles ou pigeon. Dans ce cas, après avoir coupé la gorge de l'oiseau, on lui retirait son estomac et on brûlait ses ailes sans les casser. N°2 : "la Mer de bronze" était une grand bassin pour les ablutions des prêtres. N°3 : Sur les côtés du Temple, deux rangées de 5 bassins servaient à laver les animaux qui devaient être offerts en sacrifice. Le porche était décoré de deux colonnes appelées Jakin (hébreu : "qu'il affermisse" ) et Bohas (hébreu : "force en lui" c'est-à-dire "en Dieu") et fondues par un forgeron nommé Hiram envoyé par le prince de Tyr. Le Temple était construit de blocs de pierre rectangulaires, taillées sur le lieu d'extraction : "en sorte qu'on entendit durant la construction du temple aucun bruit de marteau, de hache ou d'un autre instrument de fer" (1 Rois 6:7). Aux étages supérieurs, il y avait des chambres pour les réserves, les offrandes et probablement le logement. N°4 : A l'intérieur du Temple, chaque pièce était lambrissée de bois de cèdre; les murs et les portes étaient décorés de fleurs, d'arbres et de chérubins ; il y avait 5 candélabres de chaque côté de la pièce principale. La lumière du jour y pénétrait par des fenêtres à claire-voie situées près du plafond N°5 : Au centre, l'autel des parfums avec ses pincettes et ses accessoires. N°6 : Sur la table d'or, on déposait à chaque sabbat 12 miches de pains pour les jours de la semaine. N°7 : On accédait dans la pièce du fond, le Saint des Saints, par des escaliers. En ouvrant les portes de cyprès finement sculptées, on entrait dans une aire carrée de 9 m de côté, sans fenêtre. Seul le souverain sacrificateur y pénétrait une fois par an, au jour du grand pardon, où il faisait l'aspersion du sang sur le propitiatoire de l'Arche pour le pardon des péchés de tout le peuple. L'arche était celle-là même que Moïse avait faite construire 400 ans plus tôt environ et qui contenait les Tables de pierre de la Loi ! N°8 : Les figures taillées de Chérubins recouvraient le couvercle de l'Arche. |
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Entre 1200 et 1000, s'effectue l'implantation des tribus: deux groupes assez distincts, en raison des territoires différents où il se sont fixés. Entre les tribus aucun lien politique, rien d'autre qu'une ligue sacrale à laquelle préside un Grand Juge, à la fois prophète et voyant, gardien de la Tradition.
L'invasion des Philistins a été pour Israël, une question de vie ou de mort: instaurer la monarchie était lié au péril philistin. Dans cette lutte, le premier roi, Saül, s'illustre. Mais David, par son génie politique et militaire, a été le véritable instaurateur de la monarchie. L'Arche d'Alliance avait été prise par les Philistins mais elle leur avait attiré tant de fléaux qu'ils l'avaient par la suite abandonnée. David fait voeu de la ramener en Israël et de l'installer à Sion.
A la mort de Saül, David se fait proclamer roi de Juda et par la suite, il devient roi d'Israël. Dans le sanctuaire d'Hébron, "face à Yahvé", David reçoit l'onction d'huile sainte. Ainsi est conclu le pacte solennel: union de deux couronnes sur une même tête plutôt qu'unité d'un seul peuple. David est "l'oint du Seigneur"; le mot "oint" se dit "Messie" en hébreu, primitivement synonyme de "roi institué". Au début de son règne, David prend la cité cananéenne, jusque là indépendante, de Jérusalem, et en fait sa capitale. En tout cela, il a senti la protection, l'élection de son Dieu. L'oint de Yahvé se comporte ici de manière sacerdotale: il y transporte solennellement l'Arche d'Alliance, l'ancien sanctuaire portatif des nomades. La danse devant l'Arche n'est que la conclusion de cette initiative capitale. Cette danse d'allure initiatique, voire avec transe, suppose que David entre pleinement dans le rôle qu'il s'est choisi. Dans ce récit, l'inspiration du musicien poète est une exaltation religieuse enivrante mais surtout un acte hautement sacré.
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Le sacre du roi se fait au sanctuaire: c'est un acte liturgique par excellence qui comporte l'onction d'huile sainte de l'élu. Celui-ci reçoit des mains du prêtre le nezer et le edut, les équivalents de la couronne et du sceptre, insignes rituels de la royauté en Egypte et en Mésopotamie. L'onction fait du roi une personne nouvelle, qui a vocation d'agir sous la motion de l'esprit de Dieu. Une mutation s'opère en lui et lui confère la réalité de ses pouvoirs: il peut accomplir en tant qu'oint de Dieu des actes sacrés. S'il n'est pas comme en Egypte un Dieu, fils de Râ, il vit du moins dans l'intimité du Créateur. Sa sagesse lui permet de tout connaître, comme l'ange d'Adonaï. Ainsi à partir de 1031, la cité hébraïque est gouvernée par des rois qui trouvent leur inspiration, leur légitimité, dans la tradition fondée par Saül et David. Comme dans tout l'Orient, dans le millénaire qui précède l'ère chrétienne, le pouvoir royal se fonde sur une alliance entre Dieu, le monarque et le peuple. |
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| | Sent: 11/15/2004 10:04 PM |
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Après la mort de David, Salomon organisa une grande manifestation religieuse pour placer sa royauté sous la protection divine. Il se rendit à Gabaon, où avait été l'Arche, et y offrit des victimes en sacrifice.
La nuit suivante, Dieu lui apparut en songe et lui dit: "Demande ce que tu veux, et tu seras exaucé.
- Seigneur, vous avez comblé de bienfaits David, mon père, et vous m'avez placé sur son trône; mais je ne suis qu'un enfant à la tête d'un grand peuple... Donnez-moi un coeur docile, afin que je puisse discerner le bien et le mal."
La prière de Salomon plut à Dieu, qui lui répondit: "Parce que tu n'as choisi ni la gloire, ni la fortune, mais la sagesse pour discerner ce qui est juste, je t'accorde ce don précieux et j'ajoute ce que tu n'as pas demandé: les richesses et la gloire." La quatrième année de son règne, Salomon commença le Temple que David, son père, avait projeté de bâtir. Il mit sept ans et demi à élever ce splendide édifice, l'une des merveilles du monde par sa richesse et sa beauté. Son palais, tout proche, souligne au coeur de Jérusalem l'indissoluble union du Dieu de ses pères, de la monarchie et de la Ville sainte. Les vastes trésors accumulés par David, pendant ses guerres, ont servi à l'édification des palais royaux et du Temple. Le Temple de Salomon fut édifié sur le modèle du Tabernacle de Moïse, mais dans des proportions doubles, avec des pierres énormes. Les parois intérieures étaient lambrissées de cèdre recouvert de feuilles d'or. Salomon et tout Israël ont célébré la dédicace du Temple durant sept jours par des fêtes religieuses. La majesté de Yahvé se manifesta sous la forme d'une nuée. Salomon, ayant remercié Dieu de sa protection durant les travaux, pria ensuite les bras élevés, devant l'autel des holocaustes, où l'on avait immolé d'innombrables victimes. Il supplia Yahvé de toujours exaucer ceux qui viendraient l'implorer dans son Temple. La sagesse de Salomon et ses immenses richesses lui attirèrent de nombreuses visites. La reine de Saba apprit sa renommée et elle vint pour l'éprouver par des énigmes. Elle arriva à Jérusalem avec une suite nombreuse et avec des chameaux portant des aromates, de l'or et des pierres précieuses. Salomon répondit à toutes ses questions et il n'y eut rien que le roi ne sût expliquer. Elle dit à Salomon: "C'était donc vrai ce que j'ai appris dans mon pays au sujet de ta sagesse." Salomon a tissé un vrai réseau de relations politiques, maritimes et commerciales, qui recouvrait l'étendue du monde antique. Salomon a parachevé le portrait de la monarchie hébraïque et a porté le royaume à un degré de prospérité qui ne sera jamais dépassé. Dans la mémoire des Israélites, Salomon demeura toujours le souverain glorieux dont le règne symbolise l'âge d'or d'Israël. |
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Dans le temple bâti par Salomon, les membres de la tribu de Lévi, les Lévites, célèbrent le culte quotidien et les grandes fêtes. La fête des Tentes commémore la vie au temps des nomades.
La fête de Pâque ou Pessah en hébreu, qui signifie passage, évoque la sortie d'Egypte.
La fête des Tabernacles est rattachée au souvenir des 40 ans dans le désert.
La fête de la Pentecôte - Chabouoth - rappelle la vision du Sinaï avec la dictée du Décalogue.
Ces fêtes religieuses étaient établies selon le calendrier correspondant au cycle lunaire: la tradition biblique se réfère au cycle de 13 lunes de 28 jours.
Le judaïsme connaît des symboles bien précis:
le chandelelier à sept branches représentant les sept luminaires connus à l'époque; le pectoral du grand prêtre qui comporte douze pierres associées aux douze tribus. Le Temple frappait les esprits par le luxe de sa décoration et la splendeur de ses liturgies. Dans le Saint des Saints reposait l'Arche de l'Alliance gardée par des chérubins en bois d'olivier recouvert d'or. Dans l'atrium se dressait l'autel de bronze des holocaustes, la Mer d'airain appuyée sur douze taureaux. Yahvé avait conclu une Alliance avec le peuple hébreu lors de son apparition sur le mont Sinaï. Le Décalogue était inscrit sur des tables de pierre, les Tables de la Loi, déposées dans un coffre de bois, l'Arche d'Alliance.
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