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| From: Saint-Léger_ (Original Message) | Sent: 7/27/2006 6:27 PM |
Et si on discutait de Jacob Böhme, le cordonnier de Görlitz? Sa vision de l'ineffable, de son Aurore Naissante, de ses trois principes de la divinité.
Il parle de Cosmosophie, de Théosophie, d'Anthroposophie et de Christosophie...
Lorsqu'il nous entretient de la Sophia Céleste, fiancée de Dieu, n'est-il pas plausible que celle-ci puisse s'apparenter à la Vierge Marie si chère aux catholiques? |
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Jacob Böhme occupe effectivement une place singulière dans l'histoire de la mystique traditionnelle. Parmi les voies d’accès à l’ésotérisme occidental, à côté de la voie de « Dieu dans l’Unité pure », selon Maître Eckhart, et de la tradition hermétique et alchimique, on rencontre une troisième voie, la plus proche de nous, au moins historiquement, qui est la voie de la Sagesse divine, ou encore de « la chaste vierge de la Sagesse divine ou Sophia », d’après Jacob Böhme. « La régénération de l’homme après la chute d’Adam s’accomplit de la même manière que la naissance de la nature éternelle, et l’œuvre des Sages à la recherche de la pierre philosophale ne se déroule pas autrement » (De la signature des choses, VII, 78). La Nature Éternelle est le perpétuel miroir de Dieu. Son "corps" dont le reflet dans le monde de Lumières est la Vierge Sophia, projection féminine du Fils engendré par le Père. C'est La Sainte-Esprit des anciennes gnoses, l'épouse virginale que tant de boehmistes auront tendance à assimiler à la Vierge Marie. L’œuvre de Jacob Böhme - le maître cordonnier, c'est-à-dire "compagnon" de Görlitz - constitue une somme de connaissances traditionnelles qui ne peuvent être ignorées. |
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Le cordonnier de Gorlitz était un disciple de la Rose-Croix d'Allemagne à une époque où son influence se fait sentir dans la pensée contemporaine. Sous l'impulsion de Francis Bacon, alors Imperator, de nombreuses brochures avaient été publiées dans ce pays annonçant la résurgence sous le récit symbolique de la découverte du tombeau de Christian Rosenkreutz qui fut un personnage réel, mais aussi un nom générique. La Fama Fraternitatis et le Confessio Fraternitatis étaient l'oeuvre de l'Imperator Francis Bacon et non, comme on l'a cru, celle de J. Valentin Andrea. Probablement, cette résurgence rosicrucienne survenue entre 1610 et 1614 a préparé un terrain favorable au développement de la théosophie de Jacob Boehme. |
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Au lecteur qui comprend la sagesse La sagesse, ainsi parle Salomon, est pour l'homme un trésor infini, car elle est le souffle de la force divine et un rayon de la magnificence du Tout-Puissant. Elle est un rayon de la lumière éternelle, un miroir immaculé de la puissance divine et une image de sa bonté. Elle enseigne la discipline, le discernement, la justice et la force. Elle comprend les mots dévoilés et sait résoudre les mystères. Elle reconnaît d'avance signes et merveilles, et sait ce qu'apportera l'avenir. Fama Fraternatis R.C., Anno M.DC.XV. L'allégorie de la sagesse divine. Paolo de' Matteis Italian, 1680s Oil on canvas |
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