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Source: Jacques d'Arès. Encyclopédie de l'ésotérisme, tome 2. Religions non chrétiennes. Paris: Éditions du Jour, 1974. pp.175-190. Le judaïsme a un fondateur précis, Abraham, dont le père était originaire de la ville d'Our ce qui rattache le judaïsme au grand courant de la Révélation primitive.  Ce personnage d'Abraham est énigmatique, d'abord par son nom. Une étymologie peut être proposée: Ab veut dire " issu de " et Râma est le nom d'un personnage mythique. L'épopée du Râmâyana relate l'arrivée aux Indes des tribus celto-aryennes avec à leur tête Ram qui devient Râma.  La présence de racines celtiques au Proche-Orient est attestée par de nombreux noms de lieux et par différents épisodes de l'Ancien Testament et il est très probable que les Celtes aient fondé la Galilée. Ram est un vieux mot celte signifiant bélier. Il y a quatre mille ans, le soleil ayant passé dans le signe du taureau, entre dans le signe du bélier. De telle sorte qu'Abraham veut peut-être dire " issu du bélier ". Cette interprétation est d'ailleurs confirmée: Abraham va faire un sacrifice et au dernier moment, Dieu écarte la main d'Abraham et substitue à son fils un bélier.  Isaac eut un fils, Jacob, qui sera baptisé par Dieu lui-même: Israël. Les enfants de Jacob-Israël s'installent en Egypte. Les Hébreux sont pratiquement réduits en esclavage et le pharaon décide de les faire périr: Moïse, au lieu de périr noyé est sauvé, le Nil étant considéré en Egypte comme une divinité. Moïse fait tomber sur l'Egypte les dix fameuses plaies qui vont permettre aux Hébreux de sortir d'Egypte. C'est le passage de la mer Rouge, l'Exode, confirmés sur le plan historique et datés pratiquement du XIIIe siècle av. J.-C.  Les Hébreux arrivent au pied du Sinaï et c'est là que Moïse a une vision extraordinaire, celle du buisson ardent et d'une nuée. Moïse osa même poser des questions à la redoutable apparition qui l'interpellait. C'est ainsi que devant lui se définit Yahweh, le Dieu d'Israël. "Je suis qui Je suis" : Ehyeh Acher Ehyeh (YHWY), entend Moïse . Dieu lui dicte le Décalogue, les dix commandements et lui annonce la terre promise qu'il ne pourra voir qu'après avoir séjourné pendant 40 ans dans le désert. La forme d'engagement que prend Dieu envers Abraham, envers Jacob, puis l'Alliance avec Moïse et le peuple d'Israël relèvent des moeurs et des lois orientales anciennes. L'engagement offre sécurité et protection autant à la collectivité qu'à chaque famille, à chaque individu. Pendant ce séjour dans le désert, Moïse va enseigner à son peuple les croyances et les préceptes de la religion judaïque. Moïse aurait-il transmis la religion du pharaon Akhenaton qui tenta d'imposer un seul et unique Dieu?
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Avant de devenir l'ancêtre par excellence du peuple d'Israël, Abraham a d'abord été un chef de clan.
En tant que chef de clan, Abraham passait pour avoir reçu une révélation divine qui l'assurait d'une descendance et d'une terre. Abraham, chef de semi-nomades, recevait la double promesse de la naissance d'un fils et de la possession d'une terre fertile. Son dieu s'était révélé à lui et l'avait assuré de sa protection spéciale pour l'avenir. Mais, cet avenir dont parlent les "sagas" des peuplades primitives ne semble pas avoir dépassé les limites restreintes de la vie simple et humble des familles et des clans. Au stade de la vie nomade, nous sommes au niveau de la religion du "dieu des pères". Le nom d'Abraham est intimement lié à Mambré, lieu saint situé près d'Hébron dans les montagnes de Juda, dans le sud de la Palestine. A Mambré, le dieu d'Abraham a été identifié à El Shaddaï (dieu de la Montagne). 
Ce qui révèle le prestige et la force d'attraction d'Abraham, c'est qu'on a tenu à le mettre en relation avec tous les lieux de culte dont les autres patriarches passaient pour avoir été les fondateurs: Béthel, le lieu saint de Jacob, Sichem, le lieu saint d'Israël, Bersabée, le lieu saint d'Isaac. Comme si on avait voulu en agissant ainsi légitimer davantage le culte célébré dans ces sanctuaires. 
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Oui, chez les nomades, le dieu principal du clan était le dieu de l'ancêtre considéré comme le père du clan. Par exemple, on parle du dieu d'Abraham, du dieu d'Isaac, du dieu de Jacob. C'est ce qu'on appelle la religion du "dieu des pères". C'est un point important pour comprendre les traditions patriarcales. |
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A Mambré, la tradition sacrée rapportait que trois êtres célestes étaient apparus un jour à un personnage illustre de la région. Comme dans les "légendes cultuelles" des autres lieux sacrés, on disait que l'événement s'était passé depuis si longtemps que personne ne pouvait plus donner de précisions. 
Il est intéressant de savoir que des récits d'apparitions d'êtres célestes chargés d'apporter une annonce de naissance ont été retrouvés chez d'autres peuples. Les Grecs racontaient que trois dieux étaient apparus à Hyrieus pour lui annoncer la naissance de son fils Orion.
Premier récit de la légende de Mambré:
Longtemps avant les patriarches bibliques, on racontait que le dieu El, accompagné de deux êtres célestes, était apparu en cet endroit. Depuis ce temps immémorial, Mambré était devenu un lieu saint.
La construction d'un autel sur une terre était toujours accompagnée de rites sacrés. Dans la mentalité mythique, l'événement répétait sur ce coin de terre l'acte créateur primordial. Ce terrain qui jusque-là avait été le domaine du chaos devenait ainsi, pour la suite des temps, un lieu de culte: il était promu au rang de "centre cosmique" où le Ciel rencontrait la Terre. L'emplacement idéal pour la construction des autels et lieux de culte a été, de temps immémorial, le sommet des montagnes qui a toujours été vu comme le lieu normal de rencontre entre le monde des dieux et le monde des hommes.
Deuxième récit:
Abraham se repose devant sa tente. Trois visiteurs mystérieux se présentent à lui. Abraham remplit à leur égard les devoirs de l'hospitalité. Une conversation s'engage. Elle se termine avec la promesse de la naissance d'un fils.
Lorsque Mambré fut devenu le centre de ralliement des groupes du clan d'Abraham, le dieu du clan fut assimilé à El, le dieu du sanctuaire de Mambré. La "légende cultuelle" locale fut alors adoptée et transformée par le clan nouvellement arrivé.
Abraham et son épouse Sara devinrent les hôtes de El et de ses compagnons divins. Abraham lui-même devint le personnage favorisé de la visite céleste, et la naissance annoncée fut celle d'Isaac.
Le dieu d'Abraham, identifié à El Shaddaï, y joua le rôle principal. Selon l'écrivain sacerdotal, c'est sous ce nom que Dieu s'était révélé aux patriarches dans l'ère nouvelle inaugurée avec Abraham. La parole de Dieu retentit et aussitôt quelque chose de neuf apparaît. La montagne de El Shaddaï, c'était le sommet du monde, la montagne cosmique.
Troisième récit:
Plus tard, lorsqu'au XIIIe siècle avant J.-C., on assimila le dieu des patriarches à Yahvé, le nom de Yahvé fut introduit dans la tradition de Mambré. De polythéiste qu'il était à l'origine, le récit devient monothéiste. Yahvé, et non plus El, en devient le personnage principal.
On objectera peut-être que c'est Yahvé et non pas El que la Genèse fait souvent intervenir dans la vie des patriarches. C'est vrai, mais il s'agit de substitutions de noms, faites à des époques postérieures au temps des patriarches.
Les traditions patriarcales, loin de marquer un commencement absolu, comme on l'a souvent pensé jusqu'ici, se situent au contraire dans une ligne de continuité, dont le point de départ coïncide avec celui des traditions sacrées du monde oriental ancien. |
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Le problème qui se pose à propos de l'histoire de Moïse est de savoir comment un Hébreu vivant en Egypte depuis sa naissance a pu créer une religion fondamentalement différente de tout ce que l'on a longtemps su de la religion égyptienne. En effet, la religion juive est un monothéisme absolu tandis que la religion égyptienne apparaît comme un véritable polythéisme. Les grands dieux nationaux égyptiens sont représentés sous forme d'animaux et d'autres êtres de la nature.
 Avant Moïse, il y eut la grande aventure spirituelle du pharaon Akhenaton, en avance sur tous les hommes de son temps, qui tenta d'imposer un seul et unique dieu, Aton.
Aménophis IV, c'est-à-dire Akhenaton, proclame dans son hymne à Aton, le globe solaire pris comme symbole de Dieu:
Ô toi, Dieu unique à côté de qui il n'en est point d'autre!
Le pharaon n'accepte de faire figurer Aton que sous la forme abstraite d'un disque solaire, ce "noyau de ciel" d'où jaillissent des rayons qui établissent la communication entre Dieu et les hommes.
Mais Akhenaton avait perdu la faveur de son peuple et avait laissé morceler son empire. Il faut se demander ce que devient, à la fin de son règne, la prédication monothéiste imposée pendant treize ans à tout un peuple. Est-il imaginable que quelques décrets officiels aient suffi à détruire dans toutes les âmes cette nouvelle croyance?
C'est alors qu'on est conduit à relier l'histoire de Moïse à celle d'Aménophis IV.
Moïse était devenu un membre de la famille royale égyptienne et occupait un rang de haut fonctionnaire. Familier du pharaon il était un adepte convaincu de la nouvelle foi. Moïse se mit en relation avec les tribus sémitiques qui s'étaient fixées en Egypte et qui vivaient en servitude sous le nom des Beni-Jacob. A l'époque où disparaît Akhenaton et où renaît en Egypte le polythéisme, un petit peuple du Moyen-Orient, dirigé par un prophète inspiré, proclame sa croyance en un Dieu unique. Moïse eut l'audace d'imposer ce dogme en l'imposant à la masse par la crainte.
Si le dieu de Moïse est bien le dieu d'Akhenaton, pourquoi ne porte-il pas le même nom?
La formule hébraïque antique est: "Schema Israel Adonai Elohenu Adonai Eschod" qu'on peut traduire: "Ecoute, ô Israël! Notre dieu Adonai (Aton) est le dieu unique."
Le mot hébraïque Adonai rappelle en effet le nom égyptien Aton; cette ressemblance serait le fait d'une similitude primitive de langage. 
D'autre part, le dieu de Moïse, même s'il n'a pas expressément des caractéristiques solaires, n'en est pas moins un dieu du feu - comme le prouve l'épisode du Buisson ardent.
Dieu dit: "C'est moi le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob." Moïse se voila alors la face, dans la crainte que son regard se fixât sur Dieu.
L'Eternel reste l'Invisible, qui ne se donne à voir que dans la flamme, dans le jaillissement des éclairs.
Quand Moïse, sur le mont Horeb, demande à la divinité quel est son nom, Dieu lui répond:
" Ehyeh ascher ehyeh"
Il faut savoir que le nom de Yahvé, sous sa graphie YHVH, n'est attesté que vers le VIIIe siècle avant J.-C.
Outre le monothéisme, il existe une autre différence majeure entre les deux approches religieuses.
La religion égyptienne postulait comme croyance de base l'existence de l'immortalité de l'âme et d'une vie après la mort.
Mais la religion mosaïque nie absolument toute survie: l'âme est souffle de vie et ce souffle vital permet à l'homme d'entrer en relation avec Dieu. Lorsque l'homme meurt, le corps s'immobilise et le souffle s'arrête: corps et âme sont mortels. Les Hébreux pensaient que l'âme descendait dans le grand Silence qu'est le Shéol. Jusque vers l'an 150 av. J.-C., les Juifs n'expriment pas d'espérance en l'au-delà.
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Moïse va enseigner à son peuple les croyances et les préceptes de la religion judaïque pendant le séjour de 40 ans dans le désert. Son rôle essentiel a été d'obliger les tribus à respecter l'alliance protectrice conclue avec Dieu. 
La religion judaïque se trouve ainsi fondée au 13e siècle avant J.-C.
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Bonsoir à tous et à toutes
Avant tout je dois remercier le ou la modérateur (trice) de bien m'avoir donné une chance parmi ce merveilleux groupe, j'ai pratiquement lis tous les sujets et j'en ai tiré quelques commentaires que j'envoiyerai dés que mon analyse soit complète.
Mais ce qui me pousse à intervenir aujourd'hui c'est le sujet du patriarche ABRAHAM.
Mon commentaire est le suivant :
ABRAHAM est certes Patriarche pour les juifs et personne ne peut nier ça mais seullement Issac n'était pas le fils unique d' ABRAHAM.
Et comme l'a dit un intervenant ABRAHAM n'était pas uniquement un ancetre par exelence des juifs mais il l'était aussi pour les Musulmans par son fils Ismael.
Ismael était l'ainé et c'est bien lui que ABRAHAM voulait en faire un sacrifice et que Dieu écarte la main d' ABRAHAM et substitue à Ismael un belier du paradis
Trés fraternellement BENSALAH |
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Effectivement, selon la Bible Abraham aurait eu deux fils: Ismaël, de sa servante et seconde épouse Agar, et Isaac de sa femme Sara. 
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Bonsoir Marie et tout le monde
Merci d'avoir affirmé ce que vous avez négligé en premier moment. J'en suis totalement fier et très reconnaissant.
Comme vous le dites, la bible reconnait pleinnement qu' ABRAHAM avait deux fils mais ce que je voulais dire que c'est bien Ismael qui a été l'objet du sacrifice et non pas Issac, comme vous l'aviez souligné dans votre message d'origine.
Et puisque on est dans un groupe qui oeuvre pour éclaircir la vérité ou d'une autre façon les civilisations, il faut le faire d'une manière rationnelle et claire.
En vous priant de bien vouloir accepter cette franchise, je vous souhaite toute la prospérité.
Très fraternellement BENSALAH |
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