Société pour l'étude de la Tradition

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Sources:
Jean-Michel Angebert. Le livre de la Tradition. Genève: Editions Robert Laffont, 1972. pp.86-94.
Jacques d'Arès. Encyclopédie de l'ésotérisme 1. Mythologies. Paris: Editions du Jour, 1974. pp.130-133.

Aussi loin que l'on remonte dans le passé, les monuments mégalithiques furent toujours une énigme. Il semble qu'ils soient antérieurs à la présence connue des Celtes en Occident. Ce qui est incontestable, c'est que les Celtes se sont servis de tous les monuments mégalithiques parce que cela correspondait à leur propre tradition.

On distingue trois grandes catégories de mégalithes:
1. Les monuments composés d'une seule pierre dressée, ce sont les menhirs (d'un mot celtique en breton actuel: men signifie pierre et hir, long). Le menhir, c'est la pierre levée, l'équivalent de l'arbre, le lien avec la divinité, entre le plan d'en haut et le plan d'en bas.

2. Les groupes de menhirs disposés en cercles et demi-cercles: ce sont les cromlechs (du celtique crom, courbe et lec'h, pierre); ou parfois en rangées parallèles, les alignements s'étendent sur des kilomètres.

3. Les structures tabulaires ou dolmens (de taol, qui en celtique signifie table et men, pierre). Le dolmen était toujours un tumulus sous la terre, semblant créer une crypte artificielle dans un pays où il n'y a pas de grottes.

Pour les tenants de la tradition celtique, les Druides connaissaient l'existence, à l'intérieur de la terre, de trois masses sphériques lourdes d'origine métallique et dont les mouvements seraient les générateurs des courants magnétiques à la surface. Les mégalithes sont les "pierres signifiantes" marquant le passage ou l'interférence des courants telluriques.

Les menhirs jalonnent le passage de ces ondes souterraines et il est curieux de constater qu'ils sont implantés à des croisements de courants hydrotelluriques. On constate que près de chaque menhir, existe un courant d'eau, une source, associée à Dana. On a retrouvé quantité de reproductions de statues de la Déesse Mère, soit au pied de la source, soit au pied du menhir.

Les dolmens sont les plus intéressants des monuments mégalithiques car, outre une table de pierre , visible à l'extérieur, ils comportent souvent des galeries souterraines et de véritables chambres. A l'époque de leur construction, ces dolmens étaient à demi enterrés, seule la table de pierre émergeant du sol. On y pénétrait par une allée couverte qui permettait d'accéder à l'intérieur.

Dans ces chambres à peu près closes, les Druides pouvaient ausculter la terre et enregistrer ainsi l'intensité et la fréquence des courants telluriques qui, tels de gigantesques "serpents" (les dragons chinois), sillonnent le sous-sol terrestre. Cela montre que ceux qui ont dressé ces pierres avaient des connaissances avancées de ce que l'on peut appeler le système nerveux de la terre.

De tels croisements constituaient des lieux sacrés, là où souffle l'Esprit. La tradition veut en effet que les Druides se mettaient à l'écoute de la terre. Tous les lieux initiatiques ont été installés sur ces noeuds de courants où l'intensité des radiations du sol est plus forte. Ainsi pouvait-on capter les forces magnétiques à des fins particulières, telles guérison par les radiations, création de "champs de forces"... Cette médecine utilisés par les vates pour "recharger" les malades au magnétisme déficient se combinait avec de véritables cures thermales. On remarque ainsi, près des grands sites mégalithiques, la présence de puits sacrés alimentés par des sources très souvent ferrugineuses.

Les mégalithes ne signalent pas seulement la présence de courants magnétiques mais reproduisent très souvent dans leurs arrangements de véritables cartes célestes où l'on peut reconnaître les étoiles de la Voie lactée.

Il existe aussi des monuments mégalithiques qui sont de véritables temples solaires. Stonehenge est une table astronomique remarquable qui témoigne des connaissances scientifiques très poussées de l'humanité postatlantéenne. L'axe du monument, qui correspond à l'avenue d'accès, délimite exactement la position du soleil levant au solstice d'été.

Stonehenge était ainsi un haut lieu du culte solaire, la seule religion universelle avant le christianisme, ciment des peuples celto-nordiques.

Peut-on comprendre aujourd'hui le message de ces pierres muettes?

Superbe votre explication et vos photos sur les mégalithes. En effet il s'agit de certains des points névralgiques de la grille magnétique ("système nerveux" de notre globe) qui est relié au nôtre et à l'univers.

Voici quelques images s'y référant...

Oui, Thuata, les rayons telluriques sont distribués en bandes verticales, parallèles et perpendiculaires au méridien magnétique, formant un damier à la surface du sol.

Ce vaste réseau de structure quadrangulaire serait quadrillé de zones de perturbations cosmo-telluriques.

Le docteur Hartmann constate que cette grille globale ou "réseau H" forme un vaste ensemble de murs invisibles, tel un filet, et apparaît hautement active sur la biologie des êtres vivants.

Lorsqu'on se rapproche des pôles, les mailles du réseau se ressèrent et s'étirent: la grille est déformée. La distance entre les rayons est donc différente selon la latitude géographique.

Nos aïeux savaient pour la plupart où construire leurs habitations et des coutumes se sont conservées au cours des siècles. Les Celtes, dont la connaissance ne nous est parvenue que fragmentée et teintée de légendes, réunissaient science et mystique.

Le débat reste ouvert face aux mégalithes que ces hommes nous ont laissés et que notre science a bien du mal à déchiffrer.

A l'époque de Carnac, les druides connaissaient peut-être la raison des rites premiers, mais les artisans ne surent que façonner grossièment dans le granit des landes des pierres levées jouxtant des pierres creuses, représentant le phallus et la matrice. On sait que les mégalithes étaient aussi appelés "pierres de survie".

Traditionnellement, la pierre est vivante. De là cette croyance universelle dans le pouvoir fécondant des pierres à forme de phallus, c'est-à-dire des menhirs. La pierre, associée à l'eau et au serpent, est un talisman de fertilité. Cette association des arbres, de la pierre et du serpent a pour but d'assurer la réussite et la fertilité des amours.

A Gavr'inis (l'Ile aux Chèvres) des druides ont gravé dans le granit des dessins représentant des cercles concentriques et des serpents. Pour les druides, le serpent était le plus sacré des symboles, car il signifiait l'onde primordiale de la création du monde. Les cercles concentriques et les spirales étaient des emblèmes de l'Etre Infini et de l'univers en dilatation ou en contraction.

Le serpent protecteur du ciel et des dieux est le Principe agissant, actif. Il représente l'Âme, le mouvement et il est la force mystérieuse de la Terre-mère (la Vouivre, la colonne vertébrale/courant tellurique, la veine du Dragon).

Les symboles des Celtes, par ordre de fréquence, sont: les cercles concentriques et la spirale, le serpent à tête de bélier, le phallus, le dieu cornu, le griffon volant, le cheval ailé, la hache et le glaive. C'est par l'étude de ces symboles qu'il est possible de ressusciter l'histoire de l'Occident.

Le menhir, dans la tradition, participe étroitement de la montagne (le rocher), du pouvoir, de Dieu et du premier homme de la création. L'histoire du menhir ne saurait se dissocier de celle du rocher d'où il est issu et de la grande aventure humaine.

Merci pour ce magnifique document ...

Très instructif et très bien fait

Il est certain que la pierre levée a de multiples significations qui ont varié au fil des ans.

On peut penser que les alignements du Ménec à Carnac étaient, dans l'esprit de nos ancêtres, à la fois des stèles funéraires, des observatoires et des piles branchées directement sur le serpent tellurique et accumulatrices de fluide vital.

En effet, l'ensemble menhir-dolmen constituait peut-être pour les druides un complexe qui permettait une syntonisation entre l'humain et l'universel:

1. une salle d'émission et de réception construite sur le modèle du cercle magique;

2. l'antenne: menhir, obélisque;

3. la prise de terre: grotte, puits, aven,crypte, labyrinthe, humidifiée par la source sacrée indispensable.

Cette station puisait son énergie dans les courants telluriques. Ce poste émetteur et récepteur fonctionna tant qu'ils prirent la précaution de placer un menhir près du dolmen. Quand cet ensemble ne reçut plus que l'énergie des courants telluriques, le dolmen ou le cercle magique ne joua plus que le rôle de pile avec un pôle + et un pôle -.

Les menhirs émettent des ondes magnétiques qui, pour infimes qu'elles soient, se croisent avec les ondes telluriques pouvant provoquer des abondances de pluie qui ne sont pas d'origine météorologique.

Le choix de la pierre et celui du lieu où elle devait être érigée en monument n'était pas arbitraire. Les deux étaient fonction d'une connaissance profonde des énergies de la matière et de sa structure intime. Le menhir devenait une antenne vibrante et fécondante.

Le menhir est le Père vertical, donneur de vie, le phallus sacré de tous les anciens peuples.

En tant que pilier - le djed des Egyptiens - il est chargé d'influx bienfaisant car, par sa base, il touche le "dos de la Vouivre" parcouru par les courants telluriques, et par sa pointe il est récepteur des influences célestes. Dans ce sens, il a le rôle d'accumulateur d'ondes bénéfiques.

Les mégalithes constituaient pour les Anciens des émetteurs d'ondes, des répartiteurs d'énergie, aptes à féconder la nature et l'esprit des hommes.

Merci pour ce proposé

Pierre de Lune et Marie

On associe souvent les mégalithes aux Celtes et plus particulièrement aux Druides.

Cependant les menhirs ne sont pas directement reliés à la religion celtique qui est vouée au culte des Anciens. On voit apparaître des "bouches sculptées" vers -4000 av. J.-C. qui signifiaient la parole de l'Ancien.

Les Druides avaient une vénération profonde pour les bois et n'avaient point de temples dans le vrai sens du mot. Les forêts ont été les premiers lieux destinés au culte des dieux chez presque tous les peuples car leurs fourrés impénétrables convenaient au symbolisme mystérieux de leur culte.

Leur religion est orientée vers un autre monde représentant une humanité transformée, un monde d'êtres nés une seconde fois, au-delà de la mort.

Voici les alignements de Carnac pas très loin de chez moi.

Le plus célèbre mégalithe et le plus grand d'Europe, gît en plusieurs morceaux à Locmariaquer dans le Morbihan. Ce monolithe mesurait 20 mètres de haut.

Il fut renversé par un tremblement de terre ou par la foudre. De récentes études d'astro-archéologie ont permis de conclure qu'il s'agissait d'un point central pour l'étude des mouvements lunaires. Aussi, le fait que les morceaux gisent au bout d'un énorme tumulus néolithique suggère qu'il était partie intégrante du site funéraire.

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