Il existe un malentendu général chez tous les êtres humains: la tendance à croire que la meilleure façon de vivre est d’éviter la douleur et de se contenter de rechercher le confort. Nous croyons que si nous pouvions seulement apprendre comment éviter la douleur nous serions alors heureux. C’est le malentendu innocent et naïf que nous avons tous en nous et qui nous maintient malheureux.

Pour mener une vie qui ne se limite pas au besoin de s’assurer que tout va toujours tourner comme nous le voulons, pour mener une vie plus passionnée, plus pleine et plus joyeuse, nous devons nous rendre compte que nous pouvons expérimenter beaucoup de douleur et de plaisir. Puis de découvrir qui nous sommes et le monde où nous vivons, comment nous fonctionnons et comment fonctionne notre monde, comment tout cela est.

Nous travaillerons à cultiver  la capacité de nous débarrasser de notre étroitesse d’esprit, d’apprendre comment nous ouvrir à nos pensées et à nos émotions, à tous les gens que nous rencontrons dans notre monde. Comment ouvrir nos cœurs et nos esprits. Commencer à aiguiser notre curiosité, sans nous soucier du fait que l’objet de notre intérêt est doux ou amer, est une manière plus stimulante d’aborder la vie, qui renferme plus de joie, de bienveillance et d’audace. 

La bienveillance �?maitri (en sanskrit) �?envers nous-même ne signifie pas que nous devons nous débarrasser de quoi que ce soit. La pratique de la méditation n’a pas pour but de nous rejeter nous-mêmes. Son objet est de nous lier d’amitié avec la personne que nous sommes déjà. La pratique se fonde sur ce que nous sommes, maintenant, exactement. C’est cela la base.

On me dit souvent : "je préfère attendre de retrouver mon équilibre." - Pour ma part je me dis: il se peut que vous attendiez une éternité!  On pourrait dire: "mis à part mon esprit, ma méditation serait excellente". - Venez donc comme vous êtes.