Aussi loin que l'on remonte dans le passé, les monuments mégalithiques furent toujours une énigme. Il semble qu'ils soient antérieurs à la présence connue des Celtes en Occident. Ce qui est incontestable, c'est que les Celtes se sont servis de tous les monuments mégalithiques parce que cela correspondait à leur propre tradition.
On distingue trois grandes catégories de mégalithes:
1. Les monuments composés d'une seule pierre dressée, ce sont les menhirs (d'un mot celtique en breton actuel: men signifie pierre et hir, long). Le menhir, c'est la pierre levée, l'équivalent de l'arbre, le lien avec la divinité, entre le plan d'en haut et le plan d'en bas.
2. Les groupes de menhirs disposés en cercles et demi-cercles: ce sont les cromlechs (du celtique crom, courbe et lec'h, pierre); ou parfois en rangées parallèles, les alignements s'étendent sur des kilomètres.
3. Les structures tabulaires ou dolmens (de taol, qui en celtique signifie table et men, pierre). Le dolmen était toujours un tumulus sous la terre, semblant créer une crypte artificielle dans un pays où il n'y a pas de grottes.
Pour les tenants de la tradition celtique, les Druides connaissaient l'existence, à l'intérieur de la terre, de trois masses sphériques lourdes d'origine métallique et dont les mouvements seraient les générateurs des courants magnétiques à la surface. Les mégalithes sont les "pierres signifiantes" marquant le passage ou l'interférence des courants telluriques.
Les menhirs jalonnent le passage de ces ondes souterraines et il est curieux de constater qu'ils sont implantés à des croisements de courants hydrotelluriques. On constate que près de chaque menhir, existe un courant d'eau, une source, associée à Dana. On a retrouvé quantité de reproductions de statues de la Déesse Mère, soit au pied de la source, soit au pied du menhir.
Les dolmens sont les plus intéressants des monuments mégalithiques car, outre une table de pierre , visible à l'extérieur, ils comportent souvent des galeries souterraines et de véritables chambres. A l'époque de leur construction, ces dolmens étaient à demi enterrés, seule la table de pierre émergeant du sol. On y pénétrait par une allée couverte qui permettait d'accéder à l'intérieur.
Dans ces chambres à peu près closes, les Druides pouvaient ausculter la terre et enregistrer ainsi l'intensité et la fréquence des courants telluriques qui, tels de gigantesques "serpents" (les dragons chinois), sillonnent le sous-sol terrestre. Cela montre que ceux qui ont dressé ces pierres avaient des connaissances avancées de ce que l'on peut appeler le système nerveux de la terre.
De tels croisements constituaient des lieux sacrés, là où souffle l'Esprit. La tradition veut en effet que les Druides se mettaient à l'écoute de la terre. Tous les lieux initiatiques ont été installés sur ces noeuds de courants où l'intensité des radiations du sol est plus forte. Ainsi pouvait-on capter les forces magnétiques à des fins particulières, telles guérison par les radiations, création de "champs de forces"... Cette médecine utilisés par les vates pour "recharger" les malades au magnétisme déficient se combinait avec de véritables cures thermales. On remarque ainsi, près des grands sites mégalithiques, la présence de puits sacrés alimentés par des sources très souvent ferrugineuses.
Les mégalithes ne signalent pas seulement la présence de courants magnétiques mais reproduisent très souvent dans leurs arrangements de véritables cartes célestes où l'on peut reconnaître les étoiles de la Voie lactée.
Il existe aussi des monuments mégalithiques qui sont de véritables temples solaires. Stonehenge est une table astronomique remarquable qui témoigne des connaissances scientifiques très poussées de l'humanité postatlantéenne. L'axe du monument, qui correspond à l'avenue d'accès, délimite exactement la position du soleil levant au solstice d'été.
Stonehenge était ainsi un haut lieu du culte solaire, la seule religion universelle avant le christianisme, ciment des peuples celto-nordiques.
Peut-on comprendre aujourd'hui le message de ces pierres muettes?