Chez les Babyloniens, la Vierge, qui se trouvait au zénith de la Voie Lactée, était l'objet d'une grande vénération. Elle passait pour être la reine du ciel et la mère divine de tout l'univers. Mais, avant les Babyloniens, les Sumériens de Mésopotamie honoraient déjà en elle la mère des dieux, des hommes des animaux et des plantes.
Elle se confond avec Ishtar, la mère suprême mais aussi avec Isis, la déesse égyptienne. Sur les monuments babyloniens, Ishtar est figurée par l'étoile Vénus.
Ishtar, étoile du matin, est la déesse guerrière la vaillante fille de Sin, dieu lune.
Ishtar, étoile du soir, est déesse de l'amour, l'ancêtre de l'Astarté grecque. Elle est aussi déesse de fécondité. La reine des moissons babylonienne fut souvent représentée tenant un épi de blé dans la main.
Il en était de même de la Vierge du Zodiaque et l'étoile la plus brillante de cette constellation s'appelle encore aujourd'hui "Spica", autrement dit: "épi".
Le signe de la Vierge, qui marquait le solstice à l'âge des Gémeaux, prit une importance exceptionnelle dans toutes les religions primitives. Les divinités féminines ne sont que des variantes de la "magna mater", à la fois reine des cieux et vierge céleste. L'extraordinaire vénération de la reine du ciel Ishtar par les anciens Babyloniens nous prouve qu'au temps des Sumériens, le signe de la Vierge était le plus grand et le premier des signes du Zodiaque, puisqu'à l'origine il abritait le soleil au moment du solstice d'été. Bref, la Vierge était le centre cosmique de toute vie divine, humaine, animale et végétale, l'origine même de la génération. L'art babylonien représente assez souvent la Vierge céleste sous les apparences de la vierge-mère portant l'enfant divin.