Rubens, peintre et homme de bien

Pierre Paul Rubens est né le 28 juin 1577 à Siegen, près de Cologne, où son père, un échevin d'Anvers, avait dû s'exiler.

En 1600, il complète sa formation de peintre en Italie, au service du duc de Mantoue, et découvre les pionniers du baroque (*)  : Le Caravage, Carrache,... ainsi que Titien et encore Tintoret.

Sa mère étant mourante, il revient auprès d'elle à Anvers en 1608, précédé d'une excellente réputation et du surnom de «Prince de la peinture».

D'une exceptionnelle puissance de travail, l'artiste touche à tous les genres: portraits intimistes et tendres comme celui ci-contre de sa belle-soeur Suzanne Lunden, descentes de croix et peintures religieuses, allégories mythologiques,...

On le connaît surtout pour ses portraits de femmes bien en chair et ses compositions aux formes convulsées, à la lumière irradiante.

Fervent catholique, le peintre exprime dans ses oeuvres un hymne à la vie et au Créateur dans l'esprit baroque.

Il croule sous les commandes de toute l'Europe, y compris de Marie de Médicis, veuve du roi de France Henri IV. Dans son atelier, il forme avec bienveillance de nombreux élèves, dont Anton Van Dick et Jacob Jordaens.

à 32 ans, bel homme, riche et adulé, Rubens a épousé Isabelle Brandt, avec laquelle il a vécu 17 ans de bonheur. Affecté par la mort de son épouse, il a alors mené des missions diplomatiques qui lui ont valu d'être anobli par le roi d'Angleterre Charles 1er.

Il s'est remarié plus tard avec Hélène Fourment (16 ans), dont il n'a eu de cesse de faire le portrait.