"Comment pouvons-nous connaître l'ultime si par définition, ce qui est éternel n'a ni commencement et ni fin donc pas d'ultime?"

 

En effet, l'Esprit divin est simultanément au sein de l'éternité comme au sein de la durée antérieure, de la durée ultérieure et de l'infinitésimal présent.

 

 

"Cependant, comme l'affirme l'évangéliste Jean dans son Prologue: Au commencement était le Verbe..."

 

Pour que nous, êtres relatifs, puissions revenir à l'Absolu, il faut que l'Absolu descende et nous prenne. Cette descente, c'est l'Incarnation du Verbe.

 

 

L'Incarnation du Verbe est pour nous un mystère, quelque chose que notre raison ne peut comprendre, car elle est l'aboutissement d'une ligne de force opposée à la nôtre. Nous n'existons que pour nous accroître. Le Verbe est descendu de la vie absolue à l'existence conditionnée pour se sacrifier.

 

  

La psychologie du Christ est incompréhensible aux intellectuels  matérialistes puisqu'ils ne veulent admettre le surnaturel; ils ne croient qu'à un "naturel" plus ou moins sublime et subtil. Ils ne concevront jamais que l'Esprit de Dieu, la Vie absolue, commande ipso facto toute matière et toute vie relative, même la plus glorieuse. 

Le Christ rassemble de tous les points de l'univers l'aspiration des êtres vers le Ciel.

 

  

Source:

Sédir. L'Enfance du Christ . 

 

L'Esprit descend dans la Matière.

 

 

Pour la pensée ésotérique, l'incarnation au plan physique est une épreuve. Le symbole en est la croix.

L'incarnation enferme l'Esprit dans la Matière; elle abaisse les vibrations, réduisant ainsi le champ de conscience.

L'âme devient prisonnière du corps et de la nature humaine, car l'âme s'obscurcit et se limite.

 

 

Il est difficile, pour les Occidentaux, de comprendre le concept du mot hindou-bouddhiste: Maya, dont la signification exacte n'est pas seulement "illusion", mais englobe toute la conception du monde que se fait une culture.

 

 

 

 

 

 

Le sens étymologique du mot "illusion" vient du latin ludere (jouer).

 

Un jeu ne doit pas être pris au sérieux, ou, en d'autres termes, une idée du monde et de soi-même qui n'est qu'une convention et une institution sociale ne doit pas se confondre avec la Réalité.

 

 

Ceux qui sont las de courir après les satisfactions éphémères, ceux-là s'arrêtent, se détachent du rôle que semblent leur assigner tout cet ensemble de forces souterraines et entreprennent de chercher la cause de leur course frénétique.

 

 

 

Dans le contexte de la pensée ésotérique, illusion signifie que cet univers est celui du relatif, de ce qui se transforme, qui devient, et ne dure pas.

 

 

Le monde du relatif par rapport à l'Absolu.

Du manifeste par rapport au non-manifeste, à l'immuable, à ce qui est.

De l'illusion par rapport à la Réalité.

 

 

 

 

 

    Le dictionnaire nous en donne plusieurs.  Il s'agit de savoir quel sens  Neale donne au mot "sens" dans ce contexte.

    ex).  Le sens est l'Ordre dans lequel un mobile parcourt un série de points ; mouvement orienté.  Chaque direction a deux sens opposés ; si l'un est pris pour sens positif, l'autre est de sens négatif.

    ex).  Le sens est la Direction que prend une activité.

    ex).  Le sens est  notre faculté d'éprouver les impressions que font les objets matériels ou les idées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Libérez-vous des questionnements de l'intellect et agissez en toute équanimité en considérant que tous les phénomènes ne sont que des projections de votre propre esprit. Une fois que vous aurez réalisé la vérité absolue, vous verrez que l’infini déploiement des phénomènes n’est qu’illusion ou rêve.

 

  

Telles des vagues, toutes les activités de cette vie se déroulent sous forme de flux et de reflux incessants, ne laissant finalement qu’un sentiment de vide.

 

 

 

Notre esprit est habité d’innombrables pensées, chacune d’elles donnant naissance à beaucoup d’autres, ce qui ne fait qu’augmenter notre confusion et notre insatisfaction. En examinant de plus près ce qui se cache derrière nos habitudes les plus courantes, nous nous rendons compte que nous sommes fondamentalement incapables d’en analyser correctement les mécanismes sous-jacents. Nous nous comportons comme si toute chose existe réellement, alors qu’il ne s’agit en fait que d’une illusion. En demeurant davantage attentifs, nous constatons que le monde des phénomènes ressemble à un arc-en-ciel éclatant, multicolore mais sans existence propre.

 

 

Lorsqu’un arc-en-ciel fait son apparition, plusieurs couleurs magnifiques parsèment l’azur - sans qu’il nous vienne à l’esprit de s’en draper comme d'une pièce de vêtement ou comme d'une parure. Il n’y a rien que l’on puisse tenir dans notre main. Sa survenance ne résulte que de la conjugaison de conditions variées. Le jaillissement des pensées procède de la même manière. Elles n’ont ni réalité tangible ni existence intrinsèque. Il n’y a aucune raison logique qui fasse que les pensées puissent avoir sur nous une emprise aussi forte et nous réduisent en esclavage.

L’esprit est ce qui crée le Samsara et le Nirvana.

 

 

Il ne faut pas conférer aux pensées plus d’importance que nécessaire. Une fois que l’on reconnaît que les pensées sont vides, l’esprit n’a plus le pouvoir de nous tromper. Mais aussi longtemps que nous leur prêterons une réalité propre, elles continueront de nous assaillir sans fin de la même manière qu’elles continuent de nous tourmenter depuis plusieurs vies.

 

 

Source: Dilgo Kyentsé Rinpoché

 

 

    

 

 

Il existe un malentendu général chez tous les êtres humains: la tendance à croire que la meilleure façon de vivre est d’éviter la douleur et de se contenter de rechercher le confort. Nous croyons que si nous pouvions seulement apprendre comment éviter la douleur nous serions alors heureux. C’est le malentendu innocent et naïf que nous avons tous en nous et qui nous maintient malheureux.

 

 

 

Pour mener une vie qui ne se limite pas au besoin de s’assurer que tout va toujours tourner comme nous le voulons, pour mener une vie plus passionnée, plus pleine et plus joyeuse, nous devons nous rendre compte que nous pouvons expérimenter beaucoup de douleur et de plaisir. Puis de découvrir qui nous sommes et le monde où nous vivons, comment nous fonctionnons et comment fonctionne notre monde, comment tout cela est.

 

  

Nous travaillerons à cultiver  la capacité de nous débarrasser de notre étroitesse d’esprit, d’apprendre comment nous ouvrir à nos pensées et à nos émotions, à tous les gens que nous rencontrons dans notre monde. Comment ouvrir nos cœurs et nos esprits. Commencer à aiguiser notre curiosité, sans nous soucier du fait que l’objet de notre intérêt est doux ou amer, est une manière plus stimulante d’aborder la vie, qui renferme plus de joie, de bienveillance et d’audace. 

 

 

La bienveillance �?maitri (en sanskrit) �?envers nous-même ne signifie pas que nous devons nous débarrasser de quoi que ce soit. La pratique de la méditation n’a pas pour but de nous rejeter nous-mêmes. Son objet est de nous lier d’amitié avec la personne que nous sommes déjà. La pratique se fonde sur ce que nous sommes, maintenant, exactement. C’est cela la base.

On me dit souvent : "je préfère attendre de retrouver mon équilibre." - Pour ma part je me dis: il se peut que vous attendiez une éternité!  On pourrait dire: "mis à part mon esprit, ma méditation serait excellente". - Venez donc comme vous êtes.

             

La voie de la méditation et la voie de notre vie ont quelque chose à voir avec la curiosité, l’investigation. Le terrain, c’est nous; nous sommes ici pour nous étudier et entreprendre de nous connaître maintenant et non plus tard.

Voir comment nous fuyons continuellement le moment présent, comment nous évitons d’être simplement là tels que nous sommes est l’une des principales découvertes que permet la méditation. 

 

La magie c’est d’être disposé à s’ouvrir à cela, disposé à être pleinement éveillé.

 

Source:

Transcription de l'émission Par 4 chemins du 13 mai 2001: Bouddhisme et méditation/ Pema Chödrön: "Dire Oui à la Vie" 

Pema Chödrön,  moniale bouddhiste américaine est l’une des principales disciples de Chögyam Trungpa Rimpoché. Elle dirige l’Abbaye de Kempo en Nouvelle-Écosse, Canada, qui est le premier monastère tibétain d’Amérique du Nord destiné aux occidentaux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'éveil est joie infinie.

 

Cette joie est à retrouver tel un trésor enfoui depuis toujours au cœur de chaque être humain. Le processus de l'éveil se trouve ici et maintenant dans ce précieux et glorieux instant terrestre. Il est le chemin qui conduit chaque destin vers le passage de la renaissance ...  

 

 

 

  La Revue 3^e millénaire