Et je sais que notre ami dederrièrelesfagots
à une petite baraque bien abritée.

 

 

Un saint homme tenait un jour une conversation avec Dieu.
Il lui dit: 
Seigneur, j’aimerais savoir comment est le paradis et comment est l’enfer ? 
Dieu conduisit le saint homme vers deux portes.

Il ouvrit l’une des portes et permit au saint homme de regarder à l’intérieur. Au milieu de la pièce, il y avait une immense table ronde. Au milieu de cette table, il y avait une grosse marmite contenant un ragoût à l’arôme délicieux. Le saint homme saliva d’envie. 
Les personnes assises autour de cette table étaient maigres, livides et malades. Elles avaient toutes l’air affamées. Elles tenaient des cuillères aux très longs manches, attachées à leurs bras. Toutes pouvaient atteindre le plat de ragoût et cueillir une cuillerée. Mais, comme le manche de la cuillère était plus long que leurs bras, elles ne pouvaient ramener les cuillères dans leur bouche. 
Le saint homme frissonna à la vue de leur misère et de leurs souffrances. Dieu dit : 
-    Tu viens de voir l’enfer. 

Dieu et le saint homme se dirigèrent vers la seconde porte. Dieu l’ouvrit. La scène que vit le saint homme était identique à la précédente. Il y avait la grande table ronde, la marmite de délicieux ragoût qui fit encore saliver le saint homme. Les personnes autour de la table étaient également équipées des cuillères aux longs manches. Cette fois, cependant, les gens étaient bien nourris, replets, souriants et se parlaient les uns aux autres en riant. Le saint homme dit à Dieu : 
-    Je ne comprends pas ! 
-    C’est simple, répondit Dieu, ça ne prend qu’une seule habileté. Ils ont appris à se nourrir les uns les autres tandis que les gloutons ne pensent qu’�?eux-mêmes. 

 

 

 

 Il faut dire que dans un paradis pour éléphant, le problème ne se pose pas car ma trompe est flexible. Je vais directement aspirer de grosses goulées dans la marmite et je puis nourrir qui je veux, même moi !

 

 

Oui, la vraie vie,
n'est ce pas comme une bonne poignée de trompe !
En direct de la brousse ... Si possible évidemment.

 

Comme tu dis. Une petite baraque dans les bois, près du lac. Que vouloir de plus alors que l'été revient.

 

Sur mon lac il n'y a pas de place pour les planches à voiles ...
Mais il y a d'autres acrobates comme les grenouilles
qui sautent de nénuphar en nénuphars, entre les cygnes et les canards.
Il y a aussi, sur les berges, des maisonnées de ragondins 
s'affairant à leur tâches quotidiennes ...
Au crépuscule, souvent, un groupe de biches avec leur petits faons 
viennent se désaltérer.
Aussi quelquefois une laie et ses marcassins se roulent dans la boue de la rivière qui alimente le petit lac. Plus rarement un grand cerf et un sanglier se toisent d'une berge à l'autre. Sans compter quelques hérons et autres volatiles agrémentent les festivités de l'été qui vient.

Bref, je ne m'ennuie pas ...

ous t'imaginons très bien, assit devant ton lac de verdure, à méditer pendant les beaux soirs d'été, quant le soleil oblique finit sa tournée des grands cieux bleutés.  Alors que d'autres s'entassent sur les autoroutes irrespirables et fébriles, au lieu de prendre les transports en commun où, tous comptes faits on est pas si mal.

 

 

Hum, à condition de ne pas y regarder de trop près,
la nature brute est attrayante certe.
Mais gare aux enbouteillages dans l'empire des fourmis.
On peut s'asseoir sur une fourmillière
et s'en apercevoir un peu trop tard !

 

 

Mais jouir du jour qui passe n'empêche pas non plus de rêver au lendemain. C'est même une part importante du bien être. Il faut aussi toujours faire des plans sur l'avenir afin de ne pas être pris au dépourvu. Trop de gens se laissent avoir par, en effet, cette pente savoneuse du laisser aller.

Comme de se laisser cuire torse nu sur la plage ...  Et là, gare au coup de soleil qui va vous empêcher de profiter du lendemain autant que du jour fatidique de l'abandon et du lâcher prise !